Centre antipoison animal - Capae Ouest
Les antilimaces
Les anti-limaces, ou molluscicides, sont fréquemment utilisés, dans les jardins ou en agriculture. Les produits disponibles sont à base de 3 substances différentes :
- le métaldéhyde, sous forme de granulés ou de pastilles, souvent bleu turquoise, parfois rose ou vert
- le methiocarbe (ou mercaptodimethur), en granulés violets
- le phosphate ferrique (ou ferramol), en granulés gris verts
Les intoxications animales par ces composés sont fréquentes au printemps, et le CAPAE-Ouest enregistre plusieurs dizaines de cas chaque année. Les chiens et les chats sont principalement touchés, mais parfois les bovins également. Les animaux peuvent consommer le produit soit parce qu’il aura été mal rangé et donc laissé à leur disposition, soit directement sur le lieu d’épandage. Le métaldéhyde possède un goût sucré qui attire le chien. Il est généralement ajouté un produit amer (le Bitrex) dans les granulés, mais ça ne suffit pas toujours à empêcher l'animal d’en manger.
Ces produits présentent une toxicité variable selon la molécule présente :
- le métaldéhyde possède une action convulsivante, entrainant les signes suivants, qui apparaissent dans les 2 heures après l’ingestion : salivation abondante, encombrement des voies respiratoires, crises convulsives pratiquement ininterrompues, et parfois diarrhée verdâtre nauséabonde. La mort peut survenir suite aux difficultés respiratoires.
- Le méthiocarbe produit aussi rapidement une hypersalivation, des vomissements, de la diarrhée, des troubles respiratoires et des tremblements ou des convulsions. L'évoluation peut également être mortelle.
- Le phosphate ferrique, souvent présenté comme un produit sans danger sur l’emballage, est moins dangereux, mais peut entraîner salivation, vomissements et diarrhée, et lors d’ingestion importante peut provoquer une hépatite.
Si votre chien a avalé du métaldéhyde ou du méthiocarbe, il faut rapidement contacter votre vétérinaire ou le CAPAE-Ouest pour décider de la conduite à tenir en fonction de la quantité ingérée, afin qu’il soit pris en charge si besoin le plus tôt possible. S’il s’agit de ferramol, le risque est moindre, mais un traitement vétérinaire peut néanmoins être nécessaire en cas de gastroentérite.
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