Centre antipoison animal - Capae Ouest

Les chenilles processionnaires

Les chenilles processionnaires
Les chenilles processionnaires Toxique

La chenille processionnaire du pin s’observe sur différentes espèces de conifères. Le papillon adulte pond ses œufs à la fin de l’été, formant un manchon sur les aiguilles de pin. Les cinq stades larvaires se succèdent et de nourrissent sur le pin. A partir du mois d’octobre s’installe le nid d’hiver, gros cocon de soie situé à l’extrémité des branches les plus hautes. C’est le plus souvent au cours des mois de février-mars que l’on peut observer les processions de nymphose : les chenilles quittent l’arbre en se déplaçant en file indienne avant de s’enterrer dans le sol. Mais cette étape dépend des conditions locales et climatiques, et peut commencer en janvier, voire en décembre lorsque l’hiver est très doux, et se poursuivre jusqu’en mai-juin.

            Lors d’agression, la chenille libère ses poils urticants qui ont un rôle de défense. Un simple contact avec le contenu des poils urticants est suffisant, mais le poil agit également comme une «seringue», permettant l’inoculation du venin. La réaction de grattage, rapide et intense, favorise la pénétration des poils urticants dans la peau, la langue ou la cornée. Ce qui explique aussi sans doute que l’ingestion proprement dite soit rare : la chenille est rarement avalée, elle est recrachée car la douleur est immédiate.

            L'intoxication accidentelle se voit principalement chez le Chien qui cherche à jouer ou veut les manger par curiosité. Plus rarement contact avec des objets souillés par les poils urticants ou dissémination aérienne par le vent. Il ne faut pas oublier que ce danger concerne aussi l'homme quand il entre en contact avec ces petites bêtes !

            Les symptomes sont essentiellement locaux, variable selon la zone touchée :

contact buccal : douleur, salivation et plaintes. Puis la langue gonfle, et dans les heures qui suivent il apparaît des ulcères, c’est à dire des zones en creux, très rouges ou noires. Ces ulcères cicatrisent difficilement, et il peut y avoir chute de l’extrémité ou d’un morceau plus important de la langue au bout de quelques jours.

  • contact cutané : , rougeur, démangeaisons, gonflement
  • contact oculaire : rougeur, douleur, conjonctivite et atteinte de la cornée (kératine avec ulcères)

Les animaux touchés présentent de l’abattement à cause de la douleur. Ils ont du mal à manger et à boire si la langue est touchée.

 

            En cas de contact cutané, on peut appliquer sur la peau de l’eau de javel diluée. En cas de contact oculaire, il faut effectuer un lavage prolongé des yeux avec de l'eau. Enfin en cas de contact dans la bouche, on peut appliquer tr ès doucement des compresses humides chaudes sur la langue pour essayer de décoller les poils de la chenille. Mais attention ! Il faut se protéger soi-même les yeux et les mains pour ne pas être touché à son tour, et l’animal peut mordre, même s’il est très doux habituellement, car il a mal.

            Dans tous les cas, il est recommandé de consulter un vétérinaire.

 

Pour quelques conseils sur la lutte contre les chenilles processionnaires dans le jardin, vous pouvez consulter le site de l'INRA : http://www.inra.fr/Grand-public/Sante-des-plantes/Tous-les-dossiers/Processionnaire-du-pin-une-chenille-sous-haute-surveillance/Chenille-processionnaire-les-armes-de-la-contre-attaque

 

 

Si vous avez été confronté à un problème d'intoxication de votre animal par les chenilles processionnaires, vous pouvez déclarer le cas pour enrichir les références du Centre Antipoison Animal. Merci pour votre contribution.

Déclarer un cas d'intoxication par les chenilles processionnaires
Pour les vétérinaires

De 8h30 à 24h

02 40 68 77 40
Pour les particuliers

De 8h30 à 24h

02 40 68 77 39